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Clôture d’une formation inédite sur la santé des zones humides en Afrique de l’Ouest

La session en présentiel a réuni une trentaine de participants issus de cinq pays de l’espace PRCM, sélectionnés parmi les participants du cours en ligne selon des critères précis. Pendant trois jours, les participants ont alterné entre sessions théoriques et immersions sur le terrain. Les échanges ont porté sur l’importance écologique et socio-économique des zones humides, les menaces croissantes auxquelles elles sont exposées, ainsi que sur les outils et cadres politiques nécessaires à leur préservation. La visite du Parc national du Delta du Saloum a été l’un des moments forts, permettant de découvrir de près la richesse de ses écosystèmes, mais aussi les défis quotidiens de leur gestion.

Premiers pas, premiers succès

Au total, 175 personnes issues de 13 pays ont pris part à ce programme qui a débuté en ligne. Parmi elles, 127 hommes et 48 femmes, avec une forte représentation francophone (125), suivie de 29 anglophones et 21 lusophones. À l’issue du parcours, 73 certificats ont été délivrés, marquant un premier pas vers la constitution d’un réseau régional de praticiens spécialisés, qui deviennent également des ambassadeurs de la conservation dans leurs pays respectifs.

L’Afrique de l’Ouest a été retenue comme zone prioritaire pour ce cycle de formation. Ses zones humides subissent en effet une pression croissante : conversion en terres agricoles, pollution, impacts du changement climatique, exploitation pétrolière ou encore espèces envahissantes. Dans ce contexte, renforcer les compétences locales est devenu une urgence partagée.

Cette initiative s’inscrit dans un effort global. Les zones humides, qui couvrent environ 40 % des habitats de la planète, sont parmi les écosystèmes les plus productifs et les plus indispensables à l’équilibre environnemental. Elles stockent davantage de carbone que les forêts tropicales, atténuent les inondations et soutiennent la vie de millions de personnes.

Pourtant, leur disparition s’accélère : 35 % ont déjà disparu depuis 1970, et elles disparaissent aujourd’hui trois fois plus vite que les forêts. Selon une étude menée dans 14 pays, l’une des principales conclusions est que l’absence de formations accessibles et centralisées constitue un frein majeur à la conservation.

Conscients de cette urgence, le WWT et le PRCM ont lancé ce programme avec l’ambition de faire de la formation un point de départ vers la création d’une communauté d’apprentissage durable, capable de mutualiser savoirs, expériences et solutions pour inverser la tendance en collaboration avec la communauté internationale des conservateurs.

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